Les nouvelles nivéoles de Nolay
Le Bout du Monde, c'est un cirque de falaises calcaires proche de NOLAY, entaillant le plateau d'où naît la Cozanne. Les terrains tourmentés du jurassique inférieur raviront les géologues, les paléontologues et les enfants curieux. A Nolay, la plupart des pierres d'encadrement, de seuils de portes et de fenêtres, sont taillées dans un calcaire gris sombre fossilifère très riche en gryphées arquées, bivalve proche de l'huître.
Cascade du Cul de Menevault
Le site touristique du Bout du monde était très prisé des pique-niques dominicaux "en bordure de Route Nationale 6" dans les années 60, et même avant si l'on en juge par cette gravure. Il est aujourd'hui redevenu sauvage et confidentiel, bien plus fréquenté par les randonneurs que par les automobilistes de la 6 en quête de fraîcheur sur la route du soleil.
La Cosanne sortie du plateau à 400 m environ, se jette ici dans le Cul de Menevault
La région est dédiée à la polyculture-élevage,
Jeune petite mère trapue, bifteck à 4 pattes, et son premier veau
... avec l'extrémité ouest des vins d'appellation "Hautes-Côtes de BEAUNE" sur les versants bien exposés. Autrefois, des poneys promenaient les enfants dans la prairie, il reste un centre équestre à proximité et des passionnés.
Les sentiers de petite randonnée côtoient et empruntent parfois le GR7 (des Vosges aux Pyrénnées), ou bien l'ancienne voie romaine d'AUTUN à BEAUNE,
... mais aussi le sentier Jean-Marc BOIVIN, boucle de 48 km centrée sur les paysages voisins du Bout du Monde et tracée en souvenir d'un dijonnais pionnier des sports extrêmes.
Le cirque et ses falaises sont réputés dans le monde de l'escalade qui connaîtra le site plutôt sous le nom des trois villages : CORMOT-LE-GRAND, CORMOT-LE-PETIT et VAUCHIGNON, que sous celui de NOLAY.
A VAUCHIGNON, village le plus "proche du bout", un refuge du Club Alpin Français non gardé hébergera les randonneurs de passage, ou les groupes en séjour (s'adresser au CAF de Chalon sur Saône).
NOLAY et le Bout du Monde m'attirent chaque année un peu plus hors période de vacances, bien que les sentiers escarpés y soient fréquemment glissants, parfois même dangereux. Cette fin d'automne 2014 ensoleillé, je prenais une fois de plus l'échancrure des falaises en photo.
Profitant d'une belle journée le 28 février dernier, je pars à la recherche de premières nivéoles ou perce-neige présageant la fin de l'hiver, le retour de la lumière et de la sève, synonyme de poussée de croissance chez les végétaux. C'est dans le jardin, chez ma tante que je les ai trouvées, mais pas ailleurs !
Au Bout du monde, pas trace de fleurs... mais d'étranges tiges à trois pétales barrent l'horizon.
Précision étymologique : nivéole n'est pas, comme pourrait le suggérer cet article, un "nouveau maître des vents", mais bien un dérivé du latin niveus (neige), petite fleur à voir Chez Gilbert qui a la blancheur de la neige, appartenant à la famille des amaryllidacées. Ne manquons pas cette occasion d'écouter Gilbert nous expliquer comment ne pas confondre avec le Perce-neige qui, avec ses 3 tépales périphériques pourrait bien évoquer les éoliennes !
Touffe de nivéoles empruntée à Christian POURRE chez qui une visite ravira les amoureux de montagne et de photo
F6 - mars 2015