Fidèles au rendez-vous
Hier, LE CLOU s'ouvrait au nord par le cirque glaciaire des AIGUILLES DE LA SASSIERE ; passons aujourd'hui de l'autre côté.
Afin de préserver encore et encore la richesse du patrimoine naturel des appétits féroces des marchands d'or blanc et de la cruauté des chasseurs, des réserves naturelles ont été créées, ici en bordure du Parc National de la Vanoise.
"Protéger, gérer, sensibiliser" en sont les objectifs. La Réserve naturelle de la Grande Sassière est réputée pour ses paysages glaciaires et sa riche flore. Créée en 1973, soit 10 ans après le Parc National de la Vanoise, c'est celui-ci qui est chargé de son administration.
Cet autre versant, orienté sud, sera naturellement plus aride et sec. L'AIGUILLE DE LA GRANDE SASSIERE y revêt un manteau pierreux qui la rendrait méconnaissable au marcheur s'il n'était muni d'une bonne carte bien orientée.
AIGUILLE DE LA GRANDE SASSIERE (3747 m)
Une seule ferme d'alpage avec son troupeau d'une trentaine de bovidés occupe le bas de la réserve entre le lac du SAUT et celui de la SASSIERE.
Plutôt que de faire un tour d'horizon en une photo panoramique que je ne saurais pas réaliser proprement et qui ne serait pas ici présentée à son avantage, je vous propose de parcourir 180° de crêtes de la partie est de la réserve en 1 + 4 clichés.
En arrière plan des généreuses épilobes (Chamerion angustifolium), LA TSANTELEINA et son petit glacier (3602 m)
Lac de la Sassière - toujours LA TSANTELEINA, la POINTE DU SANTEL (3465 m) et sur sa gauche, un glacier plus vaste, celui de RHEMES-GOLETTE
LA TSANTELEINA - POINTE DU SANTEL - POINTE DE LA BAILLETAZ (3071 m)
Plus flagrant sur place, on remarquera tout de même sur ce cliché la teinte résolument verte plus ou moins sombre de bon nombre de gros éboulis. Les flancs de la POINTE DU SANTEL seraient quant à eux plutôt ocres. On trouvera ça et là des "flaques" de pierriers gris clair, voire blancs : quelle belle palette minérale !
Mon souhait aurait été d'accéder comme il y a 10 ans au sommet de la POINTE DE PICHERU à 2954 m. Sachant ce souhait trop ambitieux, je me suis sagement contenté aujourd'hui du PASSAGE DE PICHERU à 2760 m. Depuis ce col auquel on accède par un sentier accroché au flanc raide, les courageux rejoindront VAL D'ISERE en 2 heures.
L'AIGUILLE DU DÔME (3017 m) pointe son doigt interrogateur vers les cieux
Vue depuis le PASSAGE DE PICHERU sur les hauts sommets de la Vanoise à l'horizon
Mais, retrouvons notre guide naturaliste Marmotton Mignon pour herboriser un peu : que reste-t-il de l'explosion florale printanière un été plus tard ?
Des graines et du coton... aaaaattttchoum !
Carlina acaulis, que je traduis "chardon sans tige". Vous savez, c'est lui qui, quand vous vous asseyez dessus, vous fait relever encore plus vite ! En plus, il aime le voisinage des bouses ; alors un conseil, allez voir plus loin !
Gentianella campestris, "Gentiane des champs" ou "Gentianelle" (ici en limite haute de son habitat à 2700 m d'altitude).
Gentiana verna, "Gentiane de printemps" ou "Petite gentiane bleue" égarée au terme de l'été et un peu au-delà de son altitude habituelle à 2700 m.
Sempervivum montanum sa voisine, ou "Joubarbe des montagnes".
Et enfin le clou de la balade, fidèles au rendez-vous donné il y a 10 ans maintenant, j'ai nommé :
Leontopodium alpinum, Pieds de lion, Etoiles d'argent, Edelweiss... ici en couple...
... en famille...
... et en détail.
© F6
7-8 septembre 2015
NB : en cliquant sur chaque photo celle-ci s'ouvre bien plus nette dans une nouvelle fenêtre, c'est plus chouette à contempler. En bas à gauche deux flèches permettent de faire défiler toutes les illustrations de la publication. Sous la photo vous trouverez, mais ça pésente peu d'intérêt, le nom que j'ai attribué au fichier (n° d'ordre - jour - mois - sujet).