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En balade, né au vent
24 novembre 2013

Un doux Jura 5/6 - deuxième plat "de résistance"

 Mardi 13 juillet 2010 

Hisse et haut

7h30 de FONCINE LE HAUT - FONCINE LE BAS - FORT DU PLASNE - MORBIER - MOREZ - LA MOUILLE - LONGCHAUMOIS - HAUT-CRET - LAMOURA - LAJOUX - MIJOUX - LELEX - CHEZERY-FORENS à ??? (94 km)

Il n'est jamais plaisant de lever un camp humide ; pire est de le faire sous la pluie en se demandant

     - j'y vais ?",

     - bah non t'as vu c'qui tombe ; j'y vais pas",

     - tu vas quand même pas passer ta journée sous la tente, c'est bon, j'y vais... ou pas ?  

61 - Foncine le Haut - camping - Ma 13 juil 2010

Pas d'hésitations ce matin. Depuis plusieurs jours une soupape doit être levée quelque part aux cieux. La poche orageuse se dégonfle, on doit bien tendre vers du beau temps stable ! Heureusement, l'abri est disponible à mon petit déjeuner et à la mise en sacoches du barda.

Montagnes russes et côtes corsées, aujourd'hui le programme c'est tout ça à la fois. Autrement dit les plis jurassiens "en long", "en large", et "en travers" !

Commençons par "le long", le long de la Saine jusqu'à FONCINE LE BAS. Il y a belle lurette qu'on n'utilise plus ici la force motrice du cours d'eau, restent de multiples vestiges de moulins, fossiles d'un passé d'artisanat ou de micro-industrie. 

62 - Foncine le Bas - Ma 13 juil 2010

Puis vient "le large" entre FONCINE LE BAS, FORT DU PLASNE et MOREZ. Le soleil pointe épongeant, séchant, évaporant le surplus d'humidité des orages de la nuit. Certaines prairies sont rasées de frais, d'autres, couvertes de foin de quelques semaines seront bientôt prêtes au fauchage du regain. 

63 - Foncine le Bas - Ma 13 juil 2010

Chose devenue rare de nos jours, le village de FORT DU PLASNE accueille toujours sa colonie de vacances "historique" de grande ville à l'époque où nombre d'entre elles cherchent plus à se débarrasser d'un héritage social lourd, coûteux à entretenir, et compliqué à encadrer. Entendre le "bourdonnement" enfantin de début de matinée ravit mes oreilles d'ancien "militant" de cette forme de vacances collectives, je crois même percevoir le tintement des cuillers dans les bols du petit déjeuner... émotions sonores !

Je coupe la RN5 des dimanches à la neige aux abords de SAINT LAURENT EN GRANDVAUX pour m'engager sur la route forestière des Côtes et Baptaillard.

65 - RF St Laurent Gdx - Morez - Ma 13 juil 2010

Éprouvante de relief, magique par l'odeur de barba-papa de ses épicéas, toujours fraîche et humide quelque soit le temps, telle se présente la grande forêt jurassienne de résineux. Je passe la "première lente" à plusieurs reprises, et pas question ici d'oser autre chose que le tout petit plateau sur ces routes forestières, pistes de ski de fond l'hiver. 

66 - RF St Laurent Gdx - Morez - Ma 13 juil 2010

Hissé tout au faîte de cette forêt avant de plonger sur MORBIER, je surprends un genre particulier d'humain dont j'ai connu quelques exemplaires fameux : bûcherons jeunes, ils sont devenus yétis progressivement, "à l'usage du monde". On se demande toujours s'ils ont eu un jour femmes et enfants, le cas échéant s'ils ont pu conserver une cellule familiale.

Albert, dit "L'Beb", armé de la tronçonneuse qui trône en permanence dans sa caisse au milieu du fourbi à l'arrière de la Fiat Panda 2 places, fait son bois.

A la retraite, il a le temps d'aller en forêt et d'en revenir plusieurs fois par jour la voiture chargée de bûches. Bien obligé, vu qu'il n'a jamais pu économiser suffisamment pour s'offrir tracteur et remorque..., et qu'il est un peu fâché avec le monde pour les lui emprunter.

Les chaussures ont été godillots rutilants, mais la boue, les ronces et les bas du pantalon boueux maintenu à la taille par une maigre ceinture étirée de cuir racorni, les ont fait bottes, ou sabots. Peut être y a t-il eu là-dessous des lacets un jour lacés. Maintenant, qui sait s'il y reste quelque chose ?

Le vêtement est sobre, utile, et fort résistant. Monochrome, il était marron ou bien kaki, peut-être même beige, voire bleu (de travail). Aujourd'hui il est un peu tout à la fois, couleur d'humus. Les fibres des tissus, par endroits, surtout en haut des genoux, sont comblées de sciure collée à l'huile filante de chaîne de tronçonneuse tel un mur de torchis.

Il en va de même du parfum. Au départ du petit matin, c'était l'after-shave. Peu après ça s'est mis à sentir les vapeurs d'essence du démarrage, puis à la longue les gaz d'échappement. L'odeur de fleur d'oranger des pins pectinés a apporté sa note fleurie, et pour finir, maintenant que le feu est allumé les patates sous la braise, ça sent tout et rien, à moins que... la saucisse de Morteau bien sûr !

Sur la joue parfumée, une barbe encore noire le dispute à la sciure blonde, ou l'inverse. Le béret vaguement bleu mais pissé de pluies, tient calé sur la broussaille des sourcils. Quand Albert le soulève m'entendant arriver, c'est pour découvrir deux perles de topaze taillées en malice, au-dessus d'une épaisse moustache balcon sur  quelques dents éclatantes au mégot maïs coincé éternel.

- çà monte, Hein !

- ben oui..., mais ça va descendre. 

Alberts, je vous aime, vous avez toute mon estime.

A MOREZ l'industrielle, je fais halte, casse croûte et provisions. Ensuite ça repart dans "le long", celui qui monte le long des gorges de la Bienne...

68 - Morez - Ma 13 juil 2010

... jusqu'à LONGCHAUMOIS où il fait à nouveau chaud, et de plus en plus chaud ! Je serais bien resté plus longtemps à l'ombre du clocher, pas loin des deux mamies pique-niquant en même temps que moi, si les fourmis dérangées par ma sieste n'avaient pas été aussi fâchées. Je repars tôt dans "le travers" des combes et des crêts à plus de 1100 m démangé de piqures, et frustré de sieste. Même les troupeaux de vaches ont décidé unanimement qu'il faisait trop chaud pour brouter et se sont réfugiés à l'ombre du feuillage, poursuivant ci-dessous leur travail de ruminant pour le plus grand plaisir des amateurs de fromages.

70 - Longchaumois - vaches - Ma 13 juil 2010

Le passage au HAUT CRET me rappelle quelques jours de magnifiques vacances de Toussaint. Marie-Claire et moi, nous étions seuls hébergés à l'auberge des Tavaillons. La couleur orangée des hêtres flamboyant l'automne des forêts mêlées de résineux avait enchanté nos balades à vélo tout chemin. 

73 - Haut Crêt - Ma 13 juil 2010

Une fois de plus, je me retrouve à LAJOUX sur les routes du Tour de France. Certains moqueurs pourraient penser qu'admiratif des coureurs je passe mes vacances à les suivre avec mon barda..., s'ils savaient comme je les fuis... ! 

MIJOUX domine la vallée de la Valserine ; je terminerai donc cette journée à CHEZERY-FORENS le long d'un autre pli du Jura, mais après une belle descente. Le camping municipal jusqu'en 2009, a maintenant changé de propriétaires. Ceux-ci ont beaucoup plus d'ambitions touristiques et commerciales, mais semblent encore manquer de ressources, de clientèle et de professionnalisme. Cher, pas de chaise ni de table, "mais vous pouvez venir au bar"... à peine sous-entendu "consommer". Ce sera donc "campeur rampant" pour deux nuits puisque je décide de monter le col de MENTHIERES sans sacoches demain 14 juillet.

 

Mercredi 14 juillet 2010 

Hors catégorie

CHEZERY-FORENS - MENTHIERES - CONFORT - MONTANGES - CHAMPFROMIER - CHEZERY-FORENS (environ 50 km)

L'itinéraire de la GTJ propose des variantes parmis lesquelles le passage à MENTHIERES et plus au sud la grimpée du col du GRAND COLOMBIER. 

74 - Rte Menthières - Me 14 juil 2010

Ces deux ascensions sont de grande difficulté. Le col de Menthières est classé en 1ère catégorie, quant au Grand Colombier il est hors catégorie. Les aborder avec un vélo chargé pesant environ 35 kg relève de la punition sévère et ne présente pas d'intérêt. Je décide donc de monter à MENTHIERES en version allégée de mon percheron, et de me dispenser du Grand Colombier que j'ai déjà gravi en 1999 avec un vélo léger, qui plus est sans plaisir. La météo est parfaite. Si le vent est bien présent, j'en serai abrité en forêt pour l'essentiel et le plus difficile de cette journée.

76 - Rte Menthières - pile bois - Me 14 juil 2010

Les deux faces de MENTHIERES sont exigeantes. De ce côté, la route est nettement plus étroite et les pourcentages sont par endroit plus importants.

Je me suis souvent fait la remarque qu'en montagne, pour gagner en altitude, "la route pouvait choisir" de :

     - s'élever dans les virages en lacets plutôt que dans les rampes d'accès à ceux-ci,

     - ou bien  inversement, profiter des rampes pour s'élever.

Il me semble qu'il en va ainsi dans la plupart des cols des Alpes ou des Pyrénées, laissant au voyageur des portions d'ascension moins pentues, virage ou bien rampe, permettant de retrouver souffle et répit.

78 - Rte Menthières - pile bois - Me 14 juil 2010

 Pause fraises des bois - Route forestière du col du Sac - Menthières

Dans les régions forestières de moyenne montagne il en va fréquemment tout autrement : ça monte dans les lacets puis ça monte dans les rampes, et ainsi de suite ! C'est souvent le cas ici à Menthières, et c'est encore plus flagrant au Grand Colombier qui offre en prime à ses prétendants des rampes d'une longueur interminable.

Il y a tout lieu ici de remercier, certes les fraises des bois, mais surtout nos "développements d'asthmatiques" de VTT ou de vélos de voyage. Ils rapprochent nos ensembles plateaux-pignons-dérailleurs-chaîne-roues des palans à chaîne capables de hisser les charges les plus lourdes. Vous le voyez "Albert le maçon" qui tire, tire interminablement sur une chaîne pour monter une palette de sacs de ciment 10 cm par 10 cm ! 

A ceci prêt qu'à bicyclette nous sommes tout à la fois, hisseur et hissé !

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Les connaisseurs apprécieront : avec des roues de 26 pouces, mon plus petit développement obtenu avec un petit plateau de 22 dents et un grand pignon de 34 dents, produit un braquet de 1,37 m rarement employé. Aujourd'hui si ! 

77 - Menthières - Me 14 juil 2010

Au delà de MENTHIERES, station de sports d'hiver bien peu fréquentée l'été, je m'achemine le plus loin possible en direction du col du Sac. J'aurais aimé y déballer mon casse croûte mais les sentiers sont peu balisés et je dois abandonner ce projet insuffisamment préparé. La descente sur CONFORT est grisante, la vallée marque le retour en chaleur accablante. Je rejoindrai CHEZERY-FORENS passé le Pont des Pierres, par la charmante petite route qui surplombe les gorges de la Valserine.

84 - Montanges - pile bois - Me 14 juil 2010

Le vent qui a soufflé fort toute cette journée, bien plus encore dans la vallée, aura fait souffrir les arceaux de ma tente. L'un est cassé, et le double toit présente un petit accroc, je n'entreprends pas de démontage et de réparation craignant que tout soit arraché et envolé. Je me contenterai de renforcer l'arrimage général avec des galets puis de rassembler et ranger mes affaires dans les sacoches, pour le cas où il faille trouver refuge cette nuit dans les sanitaires du camping.

La lecture du topoguide et des cartes routières, le souvenir d'articles vantant la beauté du plateau, m'invitent à prévoir une toute petite étape demain se terminant au coeur du  Retord. Je réserve une demi-pension dans la ferme-refuge du plateau du Retord, à l'écart de la route.

 

Jeudi 15 juillet 2010 

Hors des sentiers battus, se souvenir des belles choses

CHEZERY-FORENS - CONFORT - LANCRANS - BELLEGARDE SUR VALSERINE - VOUVRAY - COL DE CUVERY - FERME DU RETORD (environ 40 km de vélo + marche)

Le vent furieux de cette nuit n'aura pas le dessus sur ma fidèle petite tente. Je profite du démontage pour raccourcir d'environ 3 cm l'arceau de fibre cassé, la voici sans doute prête à rendre à nouveau service, au moins jusqu'au terme de cette randonnée.

87 - Chezery - camping - Je 15 juil 2010

BELLEGARDE SUR VALSERINE que je traverse à bicyclette pour la troisième fois, ne m'apporte à nouveau aucun plaisir, bien au contraire toujours les mêmes soucis de circulation et d'orientation. La vallée est étroite, l'autoroute des Alpes le dispute à la route nationale. Il doit circuler plus de poids lourds ici que de véhicules légers. Seuls quelques petits panneaux indicateurs "L'Ain à vélo - GTJ" me sont sympathiques. Les rampes de la sortie de ville sont conçues pour des moteurs turbo, pas pour des cyclos chargés. On a hâte de s'extraire de l'agglomération. C'en est enfin terminé de l'urbain à VOUVRAY où débute l'ascension du col de Cuvéry. Un magnifique panorama sur le nord des Alpes se dévoile ici à 1178m.

94 - Rte Col de Cuvery - Je 15 juil 2010

La journée qui commençait sous la grisaille, s'oriente à nouveau vers la chaleur caniculaire. Il vaut mieux avoir fait ses réserves d'eau avant la côte, que compter sur fontaines ou même bistrots !

91 - Vouvray - fontaine - Je 15 juil 2010

 

95 - Col de Cuvery - Je 15 juil 2010

Le col de Cuvéry est plus fréquenté en hiver par temps de neige qu'en été. Jean-Luc le confirme dont la ferme du Retord voit 60 % de sa fréquentation rassemblée en 2 mois, janvier et février. Le contraste avec BELLEGARDE, qui n'est qu'à une quinzaine de km plus bas, est saisissant.

97 - Ferme du Retord - Je 15 juil 2010

Volontaire et privilégié, je profiterai du grand calme et de belles rencontres ici. La ferme du Retord, à 4 km du col, n'est accessible que par des pistes de ski de fond. Les signalétiques VTT, ski, et marche invitent, alors que des panneaux rouges et blancs interdisent, ou plutôt intimident et tentent de restreindre la circulation des promeneurs en raison de l'élevage bovin en pâtures immenses.

100 - Ferme du retord - Je 15 juil 2010

J'arrive tôt dans l'après midi. La maison est  remarquable, la propreté irréprochable, l'accueil chaleureux sans intention commerciale masquée. La demi-pension coûte 36 €,  gentillesse et serviabilité comprise. L'été à la fréquentation moindre sert à ranger, repeindre, réparer, approvisionner, préparer l'hiver suivant, tout en assurant l'accueil. J'aurais aisément trouvé de l'embauche, si je n'avais pas tenu à m'enfoncer un peu plus loin à pied sur ce plateau.

98 - Chapelle du Retord - Je 15 juil 2010

Ici l'électricité arrive, laissant la seule empreinte humaine déteriorant quelque peu un paysage très préservé. Le barrage de Génissiat tout proche impose ses pylônes et leurs immenses câbles.

L'électricité arrive, pas l'eau. La seule disponible tombe du ciel. La ferme dispose de 150 mètres cubes de réserve dans trois citernes, d'un dispositif d'épuration qui permet de boire cette eau et bien entendu de l'utiliser pour tous nos autres besoins, mais avec parcimonie.

99 - plateau du Retord - Je 15 juil 2010

Je passerai l'après midi à m'imprégner un peu de ce plateau, de son été. Mis à part les larges pistes de ski de fond, on ne trouve pas de petit sentier balisé. Je me baladerai sur les indications vagues mais suffisantes du fils de Jean-Luc : "c'est par là, jusqu'au frêne, tu passes la clôture, tu suis le vallon et tu verras, ça ressemble à ici". Plus précis que les indications du fiston, il y a les sabots des vaches traçant des pistes jusqu'à  leurs abreuvoirs. Ce plateau est un véritable grenier à foin, quelques bâtiments agricoles ne sont fréquentés que par le bétail qui vient s'y abreuver. Je verrai deux autres fermes. La première accessible par chemins caillouteux, n'est habitée qu'en été. L'autre, bien plus imposante, est désservie par la route qui mène à la chapelle du Retord. 

108 - plateau du Retord - Ve 16 juil 2010

Je constate que le bétail de ce Jura sud est essentiellement de race charolaise à viande. D'où je viens, la montbéliarde laitière domine. Jean-Luc complète ces indices à mon retour à la ferme : les charolaises prennent ici jusqu'à 100 kg de poids dans leur été de pâturage, elles sont libres dans des parcelles dont la superficie peut aller jusqu'à 600 hectares.

Après cette découverte du cadre naturel, place aux contacts humains avec mes "co-gîteurs" qui n'arrivent qu'en fin d'après midi. Nous terminons tous nos périples demain : 4 jeunes femmes à VTT sur la GTJ, un groupe de 3 cavalières et 1 cavalier, un jeune étudiant de 19 ans lui aussi en GTJ VTT. Les conversations roulent bon train, avant pendant et après le repas. J'apprends qu'on peut en France être propriétaire d'un cheval, puis, moyennant véhicule, van, matériel, préparation cartographique fine et passion, partir plusieurs jours de suite en itinérance hors de toute structure associative ou fédération sportive. Plaisir à lire les cartes, à cheminer en lisant le paysage, capacité à s'adapter aux aléas de la randonnée, respect et écoute de l'autre, propreté, constituent nos points communs à tous. A la question qui m'est posée de la solitude à vélo, je réponds que je ne suis jamais seul, pour preuve toutes les rencontres de cette journée. Je complète également cette affirmation irréfutable en assurant que nombre d'amis, parmi lesquels vous, cavaliers rencontrés ou bien lecteurs de ce texte, ainsi que nombre de parents, accompagnez mes pensées chaque jour. 

 

Vendredi 16 juillet 2010  

Fin de GTJ à 10h30  

8h30 de la FERME DU RETORD - LES VUIRES - LE GRAND ABERGEMENT - HOTONNES - PASSIN - ARTEMARE - CULOZ à 10h30...

102 - Ferme du retord - Ve 16 juil 2010

Alors qu'on est si bien ici, le petit déjeuner pris "en terrasse" sous fraîcheur et lumière devant un tel paysage constitue une superbe et incontournable invitation au départ, teintée de mélancolie. Je roule lentement les premières centaines de mètres, juste pour  être sûr de ne rien perdre des 360° de panorama, espérant un signe de la main au loin de mes amis de la veille encore endormis. C'est un chemin sur lequel on se retourne, une larme de froid au coin de l'oeil, comme pour fixer encore et encore le souvenir des belles choses.

103 - piste ferme du Retord - Ve 16 juil 2010

 

106 - piste ferme du Retord - Ve 16 juil 2010

La route de ce matin offre 57, je dis bien 57 km globalement de descente pour près de 1000 m de "désescalade" le long du Séran. Un retour tout en douceur vers une forme de civilisation bien plus trépidante. En chemin il y a encore largement de quoi emplir bien plus sa besace à images et son réservoir à senteur, que son sac à toxines.

109 - Hotonnes - Ve 16 juil 2010

Ce que le tronçon ARTEMARE - CULOZ offre à respirer est bien moins agréable que l'odeur de foin du plateau. Je décide de ne pointer que mon nez à CULOZ, terme de la GTJ cyclo, puis de revenir sur mes traces et remonter au plus vite cet après-midi sur un autre plateau, celui d'HAUTEVILLE-LOMPNES par le col de la Lebe.

112 - Arrivée GTJ Culoz - Ve 16 juil 2010

10h44 - fin de Grande Traversée du Jura

© F6

NB : en cliquant sur chaque photo celle-ci s'ouvre bien plus nette dans une nouvelle fenêtre, c'est plus chouette à contempler. En bas à gauche deux flèches permettent de faire défiler ensuite toutes les illustrations de la publication.

publié en août 2010

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Commentaires
H
Je ne me lasse pas de lire et relire ton périple, c'est vraiment très très enrichissant.<br /> <br /> Que tu devais y être bien sur ce plateau, à t'oxygéner! Je m'en irais bien y passer 8 jours dans ta ferme du retord, tu nous la rends très attrayante...<br /> <br /> <br /> <br /> merci merci merci!
M
Hé bé on voyage avec toi !<br /> <br /> J'aime le portrait d'Albert. Pa besoin de photo, j'ai tout vu.<br /> <br /> bizzzz
P
Super. Belle balade. Impressionnant. Je regrette de n'y avoir pas été. Qu'aurais-je fais sous la pluie ? Puis face à des automobilistes vrombissants ?
En balade, né au vent
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"Mais en maniant la hache et le passe-partout, j'ai laissé vagabonder mon âme dans l'espace chaud et parfumé, et elle est revenue riche d'une récolte inestimable."
Henri VINCENOT
En balade, né au vent
  • Nez au vent, l'oreille en coin, les yeux curieux, en balade à vélo, à pied, ici et là. Mise en mots, illustrations : F6. Quelques emprunts autorisés, signalés par un lien vers leurs origines. On peut aussi emprunter, en demandant, c'est plus poli.
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