Les Machines de Nantes
Tristement célèbre en sa qualité de premier port négrier français, Nantes, alors qu'elle cessait le commerce triangulaire, a continué de fabriquer des navires jusqu'en 1987. Puis la construction navale s'en est allée ailleurs.
Le site des anciennes halles Alsthom et la nef des ateliers Dubigeon hébergent aujourd'hui "Les Machines de l'île", héritées et motivées par les créations de la Compagnie Royal de Luxe dont cet aspect du travail aura fini par se sédentariser à Nantes en 1989.
Les machines ont voyagé de par la France et de par le monde, suscitant sur leur passage émerveillement et émotion. Ce n'est pas la fête foraine, mais ça pourrait y ressembler avec ces constructions métalliques mécaniques ; ce n'est pas qu'un spectacle car on y déambule, on apprend et on joue ; c'est une nouvelle dimension bien illustrée par la plus connue des machines.
Quelque soient les conditions météorologiques, le jeu, le spectacle et la curiosité sont autour, sur, à côté et dans l'éléphant à l'échelle 5 qui promène quelques passagers sur le site.
A l'intérieur du hangar de présentation des réalisations en cours, les essais sont commentés et animés par le personnel. L'allure de ces employés tient plus de l'étudiant facétieux que du métallo reconverti, et le jeu avec les machines abouties ravit petits et grands.
Imaginons ici, sous le postérieur de ce garçon enchanté de sa position dominante, une chenille pilotable avec deux poignées, se recroquevillant puis s'allongeant grâce à une machinerie électropneumatique. Cette chenille trouvera place là quelque part...
... dans cet enchevêtrement de métallerie encore à l'état de maquette mais qui, une fois terminé, représentera un arbre de 50 mètres d'envergure.
50 mètres d'envergure et 35 mètres de haut qui offriront aux déambulateurs 1600 mètres de promenade dans les airs et une occasion de pause rafraichissements. L'ensemble sera végétalisé et installé sur le parvis des nefs.
"L'arbre aux hérons" offrira la chenille et d'autres animations pilotables...
On peut imaginer que les visites des commissions de sécurité seront pointues avant l'ouverture au public d'une telle "folie".
Côté cour, exposition et démonstration ; côté ateliers, le visiteur a la possibilité de dominer le chantier.
Les photos sont interdites, mais pas à l'exposition, plutôt à la prise de vue. C'est en explorant plus avant ces clichés que je m'en rendrai compte.
Tant pis, il ne s'agit pas d'espionnage industriel, culturel, ou touristique !
"Royal de Luxe" est hébergé par Nantes depuis 1989, et les "Machines de l'île" ont été inaugurées en 2007.
L'histoire ne m'a pas dit si quelques soudeurs des chantiers navals nantais ont pu trouver là reconversion à leur chalumeau.
© F6
2013
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